Document d enregistrement universel et rapport financier annuel 2021 - BNP PARIBAS 471
5risques et adéquation des fonds ProPres Pilier 3
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Risque de marché
VaR stressée (SVaR)
La VaR stressée est calibrée sur une période déterminée de douze mois pleins incluant une période de crise. Cette période s applique à l ensemble du Groupe, doit disposer de données de marché exhaustives permettant le calcul des mesures de risque et rester pertinente lorsqu elle est appliquée au portefeuille de négociation actuel. Un comité d experts revoit trimestriellement la période selon une approche quantitativement informée parmi les trois scénarios qui engendrent les mesures de risque stressé maximales.
La période de référence actuelle pour le calibrage de la VaR stressée s étend du 2 juillet 2008 au 30 juin 2009.
BNP Paribas utilise la même méthode de calcul que pour la VaR avec les paramètres de marché déterminés sur cette période de référence.
Les SVaR présentées ci-dessous portent sur une période d un jour avec un intervalle de confiance de 99 %. Ces mesures sont prises en compte dans le cadre de la surveillance des limites de marché.
La SVaR (1 jour, 99 %) est en hausse avec près de de 100 millions d euros en 2021 alors qu elle avait été peu impactée par la crise sanitaire en 2020. L augmentation de la SVaR résulte principalement du changement de période de référence qui a eu lieu en janvier 2021.
➤ TABLEAU N° 90 : VALEUR EN RISQUE STRESSÉE (1 JOUR, 99 %)
En millions d euros
Exercice 2021 Exercice 2020
Minimum Moyenne Maximum Dernière mesure Moyenne Dernière mesure
Valeur en Risque stressée 75 100 141 91 88 84
Risque additionnel de défaut et de migration (Incremental Risk Charge IRC)
L IRC mesure les pertes dues à un défaut et à la migration des notations dans l intervalle de confiance de 99,9 % (i.e. la perte maximale encourue après élimination de 0,1 % des occurrences les plus défavorables) sur un horizon de capital d un an, en supposant un niveau de risque constant. Le périmètre auquel s applique l IRC couvre principalement les produits de crédit vanille (obligations et CDS, hors produits de titrisation) du portefeuille de négociation.
Le calcul de l IRC se fonde sur l hypothèse d un niveau de risque constant sur un horizon de capital d un an, ce qui implique que les positions de négoce ou des ensembles de positions doivent être rééquilibrés sur un horizon d un an de manière à préserver le niveau de risque initial. Les positions arrivées à maturité ou en défaut sont ainsi reconduites au début de l horizon de liquidité.
Le modèle, développé en interne, est construit autour d une simulation fondée sur les notations pour chaque débiteur. Il rend compte à la fois du risque de défaut des débiteurs et du risque de migration des notations de ces derniers. La dépendance entre les débiteurs est intégrée dans un modèle multifactoriel de rendement des actifs dont découlent la migration des notations, le défaut éventuel et l évolution des spreads de crédit. Le rendement de chaque débiteur dépend de quatre facteurs :
■ un facteur spécifique ;
■ trois facteurs systémiques : un global, un géographique parmi trois régions et un sectoriel parmi douze dont l un est dédié aux entités souveraines.
La calibration du modèle s effectue trimestriellement sur la période s étendant du 1er février 2010 à la fin du trimestre précédent la date de calcul à partir des séries de données des spreads de CDS, et du prix des actions des entreprises et institutionnels.
Les rendements simulés permettent de calculer la probabilité de changement de notation, qui est assignée à un scénario de rating, puis
un spread de crédit et de définir une grille de variation de prix associée à chaque débiteur au sein d un scénario de rating. Les positions qui peuvent être décomposées par débiteur font ainsi l objet d une valorisation dans les différents scénarios simulés. Les produits non linéaires comme les options sur indice de crédit sont quant à eux revalorisés directement.
L IRC reste stable tout au long de l année 2021 à environ 200 millions d euros.
Mesure globale des risques relative au portefeuille de corrélation (Comprehensive Risk Measure CRM)
La CRM est une charge de capital additionnelle à l IRC qui s applique au portefeuille de corrélation crédit (hors produits de titrisation) du portefeuille de négociation. Elle mesure les pertes potentielles dues à un ensemble de risques de variation de prix spécifiques (spread, corrélation, recouvrement, migration de crédit, etc.) à un intervalle de confiance de 99,9 % (i.e. la perte maximale encourue après élimination de 0,1 % des occurrences les plus défavorables) sur un horizon de capital et de liquidité ou fréquence de rééquilibrage d un an, en supposant un niveau de risque constant sur cet horizon.
L activité de corrélation relative aux entreprises consiste à négocier et gérer le risque principalement de CDO d entreprises (bespoke corporate CDOs), et leurs couvertures à l aide de CDS, d indices de CDS et de tranches d indice. Cette activité fait partie du pôle Négoce de crédits structurés au sein de la ligne métier Crédit de Global Markets.
Le cadre de valorisation utilise à la fois des prix observables sur le marché (notamment pour les CDS, indices, tranches d indice) et les données établies à l aide de modèles pour les corrélations implicites et les taux de recouvrement, en utilisant un modèle externe de rendement et de dépendance entre les débiteurs, similaire à celui utilisé pour l IRC. La calibration se fait annuellement. Le portefeuille de corrélation étant constitué de produits non linéaires complexes, chaque produit est revalorisé directement dans les différents scénarios simulés.