Document d enregistrement universel et rapport financier annuel 2021 - BNP PARIBAS 321
5risques et adéquation des fonds ProPres Pilier 3
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Synthèse des risques annuels
une réduction des échanges, une diminution des capacités de production, un resserrement des prévisions de croissance et une perturbation des chaînes logistiques. Dans un second temps, le développement des campagnes de vaccination et l adaptation des agents économiques ont permis l adaptation progressive de ces mesures et restrictions qui s est accompagnée d une reprise de l activité économique. En conséquence, les prévisions des différentes institutions convergent vers une reprise très nette de l économie. Ainsi, d après les estimations et projections du FMI publiées en janvier 2022, la croissance de l économie mondiale devrait s établir à 5,9 % en 2021 et à 4,4 % en 2022.
Néanmoins, des incertitudes demeurent quant à l ampleur et la pérennité de la reprise, tant pour des raisons d ordre sanitaire (apparition de nouvelles souches du virus) qu économique, qui pourraient conduire à douter de la pérennité de la reprise. À ce titre, pour l année 2022, les projections ont été révisées à la baisse tant pour les pays émergents et les pays en développement que pour les pays avancés, par rapport aux projections du FMI publiées en octobre 2021.
À date, des points de tension affectent les trajectoires de reprise de l activité économique. Les chaînes de logistique internationales, fortement mises sous tension par les restrictions de circulation mises en place, demeurent très perturbées, avec pour conséquence des pénuries affectant certains biens de consommation (par exemple, pénurie des semi-conducteurs affectant les retards de production de téléphonie ou encore d automobiles) ou des tensions sur les approvisionnements en matières premières d hydrocarbures ou le marché de l emploi, affectant les prix de façon spécifique (hausse du prix des matières premières) ou plus globale (inflation).
Par ailleurs, si divers gouvernements et banques centrales ont mis en place et complété des mesures pour soutenir l économie et sa relance afin d atténuer les conséquences économiques et de marché négatives de la pandémie, rien ne permet toutefois de garantir que de telles mesures suffiront à compenser durablement les effets négatifs de la pandémie sur l économie régionale ou mondiale, à pleinement compenser ou à atténuer les récessions régionales ou mondiales qui se sont produites ou qui pourraient intervenir ou à prévenir des perturbations possibles des marchés financiers, pleinement et durablement. Les modalités de retrait des mesures de soutien public pourraient aussi avoir des conséquences défavorables sur l évolution de l activité économique et la solidité financière des agents économiques. Globalement, cette crise a affecté et pourrait continuer d affecter les économies des principaux pays où opère le Groupe BNP Paribas, notamment ses marchés domestiques (France, Italie, Belgique et Luxembourg), qui représentaient collectivement 57 % des expositions brutes de crédit du Groupe au 31 décembre 2021. Les résultats et la situation financière du Groupe ont été et pourraient continuer d être affectés de manière défavorable par les effets de la crise liée à la pandémie et aux perturbations induites sur l activité économique dans ses principaux marchés. En particulier, la crise sanitaire a eu notamment en 2020 un impact majeur sur le coût du risque du Groupe, reflétant des anticipations macroéconomiques basées sur plusieurs scénarios, conformément au cadre existant avant la crise sanitaire. En application de ce cadre, les scénarios macroéconomiques et en particulier les hypothèses et les prévisions du PIB sont un élément clé du calcul du coût du risque, et la crise sanitaire a conduit, entre autres, à une dégradation des hypothèses de projections du PIB pour bon nombre des marchés du Groupe. Le calcul du coût du risque intègre également les spécificités de la dynamique suite à la crise sanitaire de 2020, ainsi que sur ses évolutions anticipées pour les années futures, sur le risque de crédit et de contrepartie et notamment l impact des mesures de confinement sur l activité économique et les effets des mesures de soutien du gouvernement et des décisions des autorités. Ces éléments ont contribué à l augmentation substantielle du coût du risque du Groupe au cours de l exercice 2020 (66 points de base).
L exercice 2021 est marqué par une amélioration avec une progression des revenus de 4,4 % à 46 235 milliards d euros et une hausse du Résultat Net part du Groupe tirées par la progression des revenus de Domestic Markets (+ 5,2 % par rapport à 2020) avec le rebond de l économie et la résilience des revenus de CIB (+ 3,4 % par rapport à 2020) mais aussi la baisse du coût du risque (-48,8 % par rapport à 2020) en lien avec notamment l amélioration des prévisions économiques. Les revenus des métiers d International Financial Services restent néanmoins affectés par les impacts de la crise sanitaire (-1,2 % par rapport à 2020).
Cependant, l évolution de la crise sanitaire actuelle et des conditions de marché présente des caractéristiques susceptibles d accroître la probabilité et l ampleur de divers risques existants auxquels le Groupe est confronté, tels que : i) la pression sur les revenus due notamment a) à une prolongation de l environnement de taux bas et b) à une baisse des revenus des commissions et frais ; ii) une nouvelle dégradation des risques liés à un ralentissement de l économie, du fait de pressions inflationnistes (prix de l énergie, tensions sur le marché du travail) ou de la perturbation des chaînes d approvisionnement ou du retrait des mesures de soutien public ; iii) le risque de perturbation des marchés financiers en cas d évolutions mal anticipées des politiques monétaires et iv) des actifs pondérés plus élevés en raison de la détérioration des paramètres de risque, affectant ainsi la situation de capital du Groupe.
Les résultats et la situation financière du Groupe pourraient également être affectés négativement par des tendances défavorables sur les marchés financiers dans la mesure où la pandémie a conduit initialement à des conditions de marché extrêmes (pics de volatilité, forte baisse des marchés actions, tensions sur les spreads, marchés d actifs spécifiques en suspens ). Les incertitudes sur l ampleur et la pérennité de la reprise économique, l allègement ou le renforcement des mesures mises en place par les autorités publiques ou les points de tension liées aux chaînes logistiques et aux approvisionnements en matières premières ont pu et pourraient générer des conditions de marchés défavorables. Ainsi, des conditions de marché défavorables ont eu et pourraient de nouveau avoir un impact négatif sur les activités de marché du Groupe, qui ont représenté 14,8 % de ses revenus consolidés en 2021, entraînant des pertes de trading ou autres pertes liées au marché comme cela a été le cas en 2020 à la suite des restrictions sur les ventes à découvert ou la distribution de dividendes (notamment 184 millions d euros au 1er trimestre 2020 au titre des restrictions des autorités européennes pour les dividendes 2019). De plus, certains portefeuilles d investissement (par exemple, dans les filiales d assurance du Groupe) sont comptabilisés en valeur de marché et ont été impactés par la dégradation des conditions de marché, notamment au second trimestre 2020, et pourraient continuer à l être à l avenir.
La mesure dans laquelle les conséquences économiques à court, moyen et long termes de la pandémie continueront d affecter les résultats et la situation financière du Groupe dépendra en effet en grande partie i) de l intensité et de la durée des restrictions mises en place et de leur réintroduction périodique, en fonction de l évolution de la situation sanitaire, ii) du moment et de l ampleur du retour aux modes de vie, aux opérations commerciales et aux interactions économiques prépandémiques, iii) des effets des mesures prises jusqu à présent, des mesures futures qui pourraient être prises par les gouvernements et les banques centrales pour atténuer les répercussions économiques de la pandémie ou des modalités de levée de ces mesures et iv) de la durée et de l ampleur de la trajectoire à venir de la pandémie, y compris la perspective de nouvelles vagues ou l apparition de nouvelles souches du virus et, en conséquence, d un rétablissement ou d un renforcement des mesures de confinement ou d autres restrictions, telles qu en matière de voyages, dans les différents marchés où le Groupe exerce ses activités, ainsi que la vitesse du déploiement et les modalités des programmes de vaccination. En outre, bien que les mesures prises par les autorités nationales et européennes (notamment, banques centrales