Document de référence et rapport fi nancier annuel 2015 - BNP PARIBAS240

5 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES PILIER 3

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Synthèse des risques annuels

FACTEURS DE RISQUE

Cette section résume les principaux facteurs de risque auxquels la Banque estime actuellement être exposée. Ils sont classés par catégorie : risques liés à l environnement macroéconomique et de marché, risques liés à la réglementation et risques propres à la Banque, à sa stratégie, à sa gestion et à ses opérations.

RISQUES LIÉS À L ENVIRONNEMENT MACROÉCONOMIQUE ET DE MARCHÉ Des conditions macroéconomiques et de marché diffi ciles ont eu et pourraient continuer à avoir un effet défavorable signifi catif sur les conditions dans lesquelles évoluent les établissements fi nanciers et en conséquence sur la situation fi nancière, les résultats opérationnels et le coût du risque de la Banque.

Les métiers de la Banque sont très sensibles à l évolution des marchés fi nanciers et à l environnement économique, à l échelle mondiale et plus particulièrement en Europe. Au cours des dernières années, la Banque a été confrontée et pourrait être confrontée à nouveau à des dégradations significatives des conditions de marché et de l environnement économique, qui pourraient résulter notamment de crises affectant la dette souveraine, les marchés de capitaux, le crédit ou la liquidité, de récessions régionales ou globales, de fortes fl uctuations du prix des matières premières, des taux de change, des taux d intérêt, de la volatilité des instruments fi nanciers dérivés, de l infl ation ou de la défl ation, de restructurations ou défauts, de dégradation de la notation des dettes de sociétés ou d États, ou encore d événements politiques et géopolitiques défavorables (tels que des catastrophes naturelles, pandémies, tensions géopolitiques, actes terroristes, troubles sociaux ou confl its armés). De telles perturbations, qui pourraient intervenir soudainement et dont les effets pourraient ne pas pouvoir être entièrement couverts, pourraient affecter de manière ponctuelle ou durable les conditions dans lesquelles évoluent les établissements financiers et avoir un effet défavorable signifi catif sur la situation fi nancière, les résultats opérationnels et le coût du risque de la Banque. En 2016, les conditions macroéconomiques pourraient être affectées par plusieurs risques spécifi ques, notamment des tensions géopolitiques, la volatilité des marchés fi nanciers, les ralentissements économiques en Chine et dans les marchés émergents, la croissance faible dans la zone euro, le repli des cours des matières premières et la sortie progressive de conditions monétaires exceptionnellement accommodantes aux États-Unis. Les mesures prises, ou qui pourraient être prises, par les banques centrales pour stimuler la croissance et éviter la défl ation, y compris les mesures d assouplissement quantitatif (quantitative easing) annoncées par la Banque Centrale Européenne (la « BCE ») en janvier et en décembre 2015, pourraient s avérer insuffi santes ou avoir un effet négatif sur l industrie bancaire en introduisant potentiellement des pressions sur les marges, sans pour autant se traduire par une croissance du volume des prêts.

Par ailleurs, une résurgence d une crise des dettes souveraines ne peut être écartée. Notamment, les marchés européens ont connu ces dernières années des perturbations importantes liées aux incertitudes pesant sur la capacité de certains pays ou institutions de la zone euro à refi nancer leur dette. Ces perturbations ont contribué pendant certaines périodes de ces dernières années à la contraction des marchés du crédit, à l augmentation de la volatilité du taux de change de l euro contre les autres devises

signifi catives, et ont affecté les indices des marchés d actions et créé de l incertitude sur les perspectives économiques de certains États de l Union européenne ainsi que sur la qualité des prêts bancaires aux emprunteurs souverains de ces États. La Banque détient et pourrait à l avenir être amenée à détenir d importants portefeuilles de titres de dette émis par des États et a consenti des crédits et pourrait à l avenir consentir des crédits, de montants signifi catifs, à des emprunteurs de ces États ; une nouvelle crise de la dette souveraine pourrait conduire la Banque à enregistrer des provisions pour dépréciation ou des pertes sur les ventes d actifs. Par ailleurs, la Banque intervient sur le marché interbancaire, ce qui l expose indirectement aux risques affectant d autres institutions fi nancières. De manière plus générale, la crise de la dette souveraine a indirectement affecté et pourrait dans le futur affecter à nouveau, les marchés fi nanciers, l économie européenne et mondiale et de manière plus générale l environnement dans lequel évolue la Banque.

Si les conditions économiques globales, ou plus particulièrement en Europe, se détérioraient en raison notamment d inquiétudes concernant la situation économique en Europe (elles-mêmes découlant d un risque accru de survenance, voire de la survenance, d un défaut au titre d une dette souveraine, d une défaillance d une institution fi nancière de taille signifi cative ou d une sortie d un pays de la zone euro), d une poursuite de la baisse des prix du pétrole et des matières premières, d un ralentissement continu ou aggravé de la croissance économique dans les pays émergents et particulièrement en Chine, d attaques terroristes ou d une situation politique instable, les perturbations fi nancières en résultant pourraient affecter défavorablement la solvabilité des clients et des contreparties fi nancières de la Banque, les paramètres de marché tels que les taux d intérêt, les taux de change et les indices boursiers, les résultats opérationnels, la liquidité et la capacité de la Banque à se fi nancer dans des conditions acceptables ainsi que sa situation fi nancière.

Du fait du périmètre géographique de ses activités, la Banque pourrait être vulnérable aux contextes ou circonstances politiques, macroéconomiques ou fi nanciers d une région ou d un pays.

La Banque est exposée au risque pays, c est-à-dire au risque que les conditions économiques, fi nancières, politiques ou sociales d un pays étranger, notamment un pays dans lequel elle exerce une activité, affectent ses intérêts fi nanciers. La Banque surveille le risque pays et le prend en compte dans l évaluation à la juste valeur et le coût du risque enregistrés dans ses états fi nanciers. Cependant, un changement signifi catif dans l environnement politique ou macroéconomique pourrait entraîner l enregistrement de charges additionnelles ou aboutir à des pertes plus importantes que les montants déjà inscrits dans ses états fi nanciers. En outre, des facteurs spécifi ques à une région ou à un pays dans lesquels la Banque opère pourraient rendre diffi cile l exercice de son activité et conduire à des pertes d exploitation ou des dépréciations d actifs.

L accès de la Banque au fi nancement et les coûts de ce fi nancement pourraient être affectés de manière défavorable en cas de résurgence des crises fi nancières, de détérioration des conditions économiques, de dégradation de notation, d accroissement des spreads de crédit des États ou d autres facteurs.

La crise fi nancière, la crise de la dette souveraine de la zone euro ainsi que l environnement macroéconomique global ont conduit, ces dernières