Document d enregistrement universel et rapport financier annuel 2019 - BNP PARIBAS 343
5risques et adéquation des fonds ProPres Pilier 3
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Risque de crédit
Paramètre modélisé Portefeuille
Nombre de modèles Modèle et méthodologie
Nombre d années Données de défaut/de perte Classes d expositions principales
CCF/EAD
CCF pour les entreprises, les banques et les États souverains 1
Quantitatif Calibré sur des observations internes > 10 ans
Administrations centrales et banques centrales/ Établissements/ Entreprises
Banque De Détail en France Retail 4
Quantitatif Calibré sur des observations internes >10 ans Clientèle de détail
Personal Finance France 1 Quantitatif Calibré sur des observations internes > 10 ans Clientèle de détail
Banque De Détail en Belgique Professionnels & PME 1
Quantitatif Calibré sur des observations internes > 10 ans Clientèle de détail
Banque De Détail en Belgique Individus 2
Quantitatif Calibré sur des observations internes > 10 ans Clientèle de détail
Banca Nazionale del Lavoro Retail 0 CCF = 100 % - Clientèle de détail
BACKTESTING Chacun des trois paramètres de risque de crédit (PD, LGD, CCF/EAD) fait l objet chaque année de tests de vérification a posteriori (backtesting) et, pour la probabilité de défaut, de comparabilité externe (étalonnage) destinés à contrôler la performance du dispositif sur chacun des segments d activité de la Banque. Le backtesting consiste à comparer les paramètres estimés et leur réalisation.
Sur le périmètre IRBA, l ensemble des notes, y compris les notes de défaut 11 ou 12, de toutes les contreparties qui supportent un risque de crédit est conservé sur un historique long. De la même manière, les pertes observées sur les dossiers déclarés en défaut à un moment donné de la période sont archivées. Des tests rétroactifs de validité sont menés sur la base de ces éléments pour chacun des paramètres de risque aussi bien globalement que sur le périmètre de chacune des méthodes de notation. Ces exercices visent à mesurer la performance globale et unitaire des méthodes de notation et en particulier à vérifier le pouvoir discriminant du dispositif (les contreparties les moins bien notées font plus défaut que les contreparties bien notées), la stabilité de la population notée et le caractère prédictif et prudent des paramètres. À cet effet, les pertes observées sont comparées aux récupérations prévues et les taux de défaut observés sont comparés aux taux de défaut prévus pour chacune des notes. Le caractère « à travers le cycle » ou « downturn » des ratings et des pertes en cas de défaut (LGD) est aussi vérifié.
Lors de l étalonnage, sur ce périmètre, les notes internes sont comparées aux notes de plusieurs agences de notation externe, sur la base de la correspondance indicative entre notes internes et notes externes. Pour les entreprises clientes du Groupe bénéficiant d une note externe (environ 10 % de cette population), l analyse comparative des données sur laquelle repose la notation interne fait apparaître une approche conservatrice du dispositif retenu.
Des mesures de performance sont aussi réalisées sur des sous-périmètres de classes d actifs homogènes pour les portefeuilles Clientèle de détail. Lorsqu une dégradation du pouvoir prédictif ou du caractère conservateur d un modèle est identifiée, celui-ci est recalibré ou redéveloppé le cas échéant. Ces évolutions sont soumises à l approbation du régulateur conformément à la règlementation. Dans l attente de la mise en œuvre du nouveau modèle, des mesures conservatoires sont prises sur le modèle existant.
Pour ce qui concerne les pertes en cas de défaut, l exercice de backtesting porte pour l essentiel sur l analyse des récupérations sur les opérations en défaut. Lorsque les dossiers sont clos, chacun des flux de récupération est actualisé à la date d entrée en défaut et rapporté au montant de l exposition. Lorsque les dossiers ne sont pas clos, soit le montant des provisions est utilisé afin d estimer les récupérations futures, soit celles-ci sont estimées sur la base de profils statistiques de flux de récupération calibrés sur un historique. Le taux de récupération ainsi mesuré est comparé au taux de récupération prévu un an avant la survenance du défaut. Sur ce paramètre, par analogie à ce qui est pratiqué pour la notation, des analyses globales sont effectuées selon les politiques de notation et les sites géographiques. Les différences sont analysées en tenant compte du caractère fortement bimodal de ce paramètre.
L ensemble de ces travaux est revu chaque année en Comité capital (voir section 5.2 partie Gestion du capital). Les backtestings font aussi l objet d une certification interne par une équipe indépendante. Ils sont par ailleurs communiqués au superviseur.
Les deux tableaux suivants présentent une synthèse de la performance des modèles pour les paramètres de risques règlementaires (PD et LGD) sur le périmètre IRBA du Groupe à l aide des indicateurs suivants :
■ moyenne arithmétique de la PD : correspond à la probabilité de défaut moyenne des encours sains pondérée par le nombre de débiteurs sur le portefeuille considéré ;
■ taux de défaut historique moyen : correspond à la moyenne des taux de défaut annuel (nombre de débiteurs passés en défaut durant un exercice rapporté au nombre de débiteurs sains à la fin de l exercice précédent) observé sur un historique long (voir tableau n° 31 : Principaux modèles : PD) ;
■ moyenne arithmétique de la LGD estimée : correspond au taux de pertes en cas de défaut moyen pondéré par le nombre de débiteurs ou par le montant d EAD selon le portefeuille considéré ;
■ moyenne arithmétique de la LGD historique observée : correspond aux taux de pertes en cas de défaut observés sur un historique long (voir tableau n° 31 : Principaux modèles : LGD).