Document d enregistrement universel et rapport financier annuel 2020 - BNP PARIBAS302
5 risques et adéquation des fonds ProPres Pilier 3
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Synthèse des risques annuels
exposition résiduelle), qui s élève à plus de 120 000 prêts garantis par les États au 31 décembre 2020 et de l existence (ainsi que de la prolongation possible) de périodes de moratoire limitant les mesures de protection du crédit (comme la déchéance du terme) dans le cadre de la législation d urgence sanitaire prise dans divers marchés.
Les secteurs les plus impactés à ce jour incluent les secteurs du voyage et du tourisme ; l exposition du Groupe au secteur aéronautique (compagnies aériennes, bailleurs ) et au secteur du tourisme représentait chacun environ 1 % de ses expositions brutes de crédit totales au 31 décembre 2020. Le secteur du commerce de détail non alimentaire a été touché par les mesures de confinement ; ce secteur représente moins de 1 % des expositions brutes de crédit totales du Groupe au 31 décembre 2020. Le secteur du transport et du stockage (hors transport maritime), qui représente environ 3 % du total des expositions brutes de crédit totales du Groupe au 31 décembre 2020, a été affecté par les mesures de confinement et la perturbation du commerce mondial. Le secteur pétrolier et gazier a également été touché par une baisse de la demande résultant de la pandémie concomitante, au début de la crise sanitaire, à l augmentation de l offre due à la rupture temporaire de la coopération entre l OPEP et la Russie sur les niveaux de production ; ce secteur représentait, au 31 décembre 2020, environ 2 % des expositions brutes de crédit totales du Groupe. Les résultats et la situation financière du Groupe pourraient être affectés de manière défavorable dans la mesure où les contreparties auxquelles il est exposé dans ces secteurs (et plus généralement dans la mesure où l effet négatif sur la qualité du crédit est plus répandu) pourraient être affectées de manière significative et défavorable, entraînant notamment une augmentation du coût du risque du Groupe.
Les résultats et la situation financière du Groupe pourraient également être affectés négativement par des tendances défavorables sur les marchés financiers dans la mesure où la pandémie a conduit initialement à des conditions de marché extrêmes (pics de volatilité des marchés, forte baisse des marchés actions, tensions sur les spreads, marchés d actifs spécifiques en suspens ), avec le maintien de la volatilité. Cette situation a eu et pourrait de nouveau avant la fin de la crise avoir un impact négatif sur les activités de marché du Groupe, qui ont représenté 15,4 % de ses revenus consolidés en 2020, entraînant des pertes de trading ou autres pertes liées au marché, telles que les restrictions sur les ventes à découvert ou la distribution de dividendes (notamment 184 millions d euros au 1er trimestre 2020 au titre des restrictions des autorités européennes pour les dividendes 2019). De plus, certains portefeuilles d investissement (par exemple, dans les filiales d assurance du Groupe) sont comptabilisés en valeur de marché et ont été impactés par la dégradation des conditions de marché au second trimestre 2020 et pourraient l être à l avenir.
Enfin, la crise sanitaire actuelle pourrait accroître la probabilité et l ampleur de divers risques existants auxquels le Groupe est confronté, tels que : i) la pression sur les revenus due notamment a) à une nouvelle réduction des taux d intérêt de marché et à une prolongation probable de l environnement de taux bas et b) à une baisse des entrées de gestion d actifs et donc des revenus des commissions et frais ; ii) à un risque accru de dégradation des notations suite aux revues sectorielles des agences de notation ; iii) à une dégradation de la liquidité du Groupe due à divers facteurs, notamment à une augmentation des tirages des clients et/ou à une baisse du solde des dépôts et iv) à des actifs pondérés plus élevés en raison de la détérioration des paramètres de risque affectant ainsi la situation de capital du Groupe.
L incertitude quant à la durée, l ampleur et la trajectoire à venir de la pandémie rend difficile la prévision de l impact global sur les économies des principaux marchés du Groupe ainsi que sur l économie mondiale. La mesure dans laquelle les conséquences économiques de la pandémie continueront d affecter les résultats et la situation financière du Groupe dépendra en effet en grande partie i) des reconfinements ponctuels et locaux, ainsi que diverses mesures de restrictions mises en place et qui pourraient être renouvelées ou réintroduites, comme en Europe, ii) du moment et de l ampleur du retour aux modes de vie, aux opérations commerciales et aux interactions économiques pré-pandémiques, iii) des effets des mesures prises jusqu à présent ou des mesures futures qui pourraient être prises par les gouvernements et les banques centrales pour atténuer les répercussions économiques de la pandémie et iv) de la durée et de l ampleur de la trajectoire à venir de la pandémie, y compris la perspective de nouvelles vagues ou l apparition de nouvelles souches du virus et, en conséquence, d un rétablissement des mesures de confinement ou d autres restrictions dans les différents marchés où le Groupe exerce ses activités, ainsi que la vitesse du déploiement des vaccins et leur efficacité contre toute nouvelle souche du virus. En outre, bien que les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements et les mesures de soutien prises en réponse à la pandémie aient jusqu à présent et pourraient continuer d aider à atténuer ses conséquences économiques et commerciales défavorables, elles ont également émis et peuvent émettre des restrictions ou des recommandations supplémentaires concernant les mesures prises par les banques. En particulier, elles ont limité et peuvent continuer à limiter ou chercher à limiter la flexibilité des banques dans la gestion de leur activité et en matière de distribution de dividendes, d allocation de capital et de politique de rémunération. Ainsi, le 27 mars 2020, la BCE a émis une recommandation temporaire et exceptionnelle aux banques de ne pas payer de dividende, qui a été étendue au 1er janvier 2021 par une annonce du 28 juillet 2020. Par la suite dans un communiqué de presse du 15 décembre 2020, la BCE a appelé les banques à ne pas distribuer de dividendes, ou à les limiter à 15 % des bénéfices cumulés des exercices 2019 et 2020 et 20 points de base du ratio CET1, jusqu au 30 septembre 2021, ainsi qu à faire preuve d une « extrême modération en matière de rémunération variable ».
7.2 Si le Groupe BNP Paribas ne parvenait pas à réaliser ses objectifs stratégiques, ou si ses résultats ne suivaient pas les tendances prévues, le cours de ses instruments financiers pourrait en être défavorablement affecté.
Le Groupe BNP Paribas avait communiqué en février 2017 un plan stratégique pour la période 2017-2020 et, l a actualisé pour 2020 lors de l annonce de ses résultats du premier trimestre 2020 afin de tenir compte des retombées économiques de la crise sanitaire. En raison du contexte sanitaire, la préparation du prochain plan stratégique a été reportée à l année 2021. Le Groupe BNP Paribas prépare un plan stratégique pour la période 2022-2025, et prévoit une publication au début de l année 2022 et n a donc pas fixé de nouveaux objectifs. Lors de la publication des résultats annuels le 5 février 2021, le Groupe a communiqué un certain nombre de tendances d évolution pour l exercice 2021. Les résultats réalisés du Groupe BNP Paribas sont susceptibles de différer significativement de ces tendances pour diverses raisons, y compris en cas de réalisation d un ou de plusieurs des facteurs de risque décrits dans la présente section, en particulier du fait des conséquences de la crise sanitaire qui ont eu et pourraient continuer d avoir des répercussions majeures sur les perspectives économiques et de générer des chocs