Document d enregistrement universel et rapport financier annuel 2020 - BNP PARIBAS 301
5risques et adéquation des fonds ProPres Pilier 3
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Synthèse des risques annuels
d obligations (même en l absence de toute dépréciation ou conversion) dans une situation de créanciers d un établissement dont les activités ou les actifs restants seraient insuffisants pour honorer les créances détenues par tout ou partie de ses créanciers.
7. RISQUES LIÉS À L ÉVOLUTION DU GROUPE BNP PARIBAS DANS SON ENVIRONNEMENT
7.1 Les épidémies et pandémies, y compris la pandémie de coronavirus en cours (Covid-19) et leurs conséquences économiques, peuvent affecter négativement les activités, les opérations, les résultats et la situation financière du Groupe.
Depuis son apparition en Chine en décembre 2019, une nouvelle souche du coronavirus (Covid-19) s est transformée en pandémie et s est propagée dans de nombreux pays à travers le monde, avec une forte concentration de cas dans de nombreux pays dans lesquels le Groupe exerce ses activités. La pandémie et les mesures gouvernementales prises pour y répondre (fermetures de frontières, restrictions de déplacements, mesures de confinement ) ont eu, à différents moments pendant l année, et continueront d avoir un impact important, direct et indirect, sur l activité économique et les marchés financiers à l échelle mondiale. En particulier, les forts ralentissements des économies dans de nombreuses régions ainsi que la réduction des échanges commerciaux mondiaux ont eu et pourront continuer à avoir des effets négatifs sévères sur la conjoncture économique mondiale, à mesure que la production mondiale, les investissements, les chaînes d approvisionnement et/ou les dépenses de consommation ont été et continueront d être affectés.
Face aux conséquences économiques et de marché négatives de la pandémie, divers gouvernements et banques centrales ont pris et ont renouvelé plus récemment des mesures pour soutenir l économie (systèmes de garantie de prêts, reports d échéances fiscales, couverture élargie du chômage ) ou pour améliorer la liquidité sur les marchés financiers (achats d actifs accrus, lignes de financement ). Le Groupe a relayé et continue de relayer ces mesures et d accompagner ses clients notamment dans les réseaux de banque de Détail du Groupe, par une participation active aux programmes de prêts garantis par les Etats, par exemple en France, en Italie ou aux États-Unis (plus de 120 000 prêts consentis en 2020, le Groupe conservant 10 à 30 % du risque, selon la taille de l emprunteur). Rien ne permet toutefois de garantir que de telles mesures suffiront à compenser dans la durée les effets négatifs de la pandémie sur l économie régionale ou mondiale, à atténuer les récessions régionales ou mondiales (qui se produisent actuellement ou pourraient intervenir) ou à prévenir des perturbations possibles des marchés financiers, pleinement et durablement. L environnement économique pourrait bien se détériorer encore, avec de nouvelles restrictions sanitaires imposées suite à la résurgence de la pandémie dans de nombreux pays, avant de commencer à s améliorer.
Le Groupe est exposé aux risques liés à la pandémie et à ses conséquences économiques et de marché en raison de sa sensibilité générale inhérente, en tant qu institution financière mondiale, aux conditions macroéconomiques et aux conditions du marché, ainsi qu aux implications spécifiques décrites ci-après.
Les résultats et la situation financière du Groupe ont été et pourraient continuer d être affectés de manière défavorable par la réduction de l activité économique (y compris des récessions) sur ses principaux marchés. Les mesures de confinement et autres restrictions prises à différents moments depuis le début de la crise sanitaire dans plusieurs des principaux pays où le Groupe exerce ses activités, notamment ses marchés domestiques (France, Italie, Belgique et Luxembourg) qui représentent collectivement 59 % des expositions brutes de crédit du Groupe au 31 décembre 2020 ont significativement réduit l activité économique à des niveaux de récession lorsqu elles étaient en vigueur, et le rétablissement ou la poursuite de ces mesures pourrait avoir un effet similaire. Les résultats du Groupe sont impactés par les conséquences de telles mesures. Ainsi, même si le produit net bancaire du Groupe est presque stable (- 0,7 %) tiré par la très forte progression de CIB, les revenus des pôles Domestics Markets et International Financial Services sont en baisse respective de 2,1 % et 7,2 % sur l exercice 2020 par rapport à l exercice 2019. Par ailleurs, la crise sanitaire a engendré une hausse du coût du risque (+ 2,5 milliards d euros à 5,7 milliards d euros). En conséquence, le résultat net part du Groupe s élève à 7,1 milliards d euros, en baisse de 13,5 % par rapport à l exercice 2019, en lien avec la forte hausse du coût du risque.
Ainsi, la crise sanitaire a eu en 2020, et pourrait continuer d avoir au cours des prochains trimestres, un impact majeur sur le coût du risque du Groupe, reflétant des anticipations macroéconomiques basées sur plusieurs scénarios, conformément au cadre existant avant la crise sanitaire. En application de ce cadre, les scénarios macroéconomiques et en particulier les hypothèses et les prévisions du PIB sont un élément clé du calcul du coût du risque, et la crise sanitaire a conduit, entre autres, à une dégradation des hypothèses du PIB pour bon nombre des marchés du Groupe. Le calcul du coût du risque intègre également les spécificités de la dynamique de la crise sanitaire sur le risque de crédit et de contrepartie et notamment l impact des mesures de confinement sur l activité économique et les effets des mesures de soutien du gouvernement et des décisions des autorités. Il comprend enfin une composante sectorielle ex-ante basée sur une revue de plusieurs secteurs sensibles (notamment hôtels, tourisme et loisirs ; commerce de détail non alimentaire (hors mobilier domestique et e-commerce), transports et logistique, et pétrole et gaz). Ces éléments ont contribué à l augmentation substantielle du coût du risque du Groupe au cours de l exercice 2020 (66 points de base), et pourraient également contribuer au maintien d un coût du risque élevé dans les trimestres à venir, en fonction des scénarios macroéconomiques et notamment des incertitudes actuelles liées à l évolution de la pandémie et ses conséquences économiques à venir. À titre d information, le coût du risque du Groupe a augmenté de 2,5 milliards d euros, entre 2019 et 2020, dont 1,4 milliard d euros de provisionnement sur encours sains (strates 1 et 2). Ce provisionnement prend en compte notamment l actualisation des scénarios macroéconomiques, en accord avec les principes IFRS 9. Le scénario central anticipe (a) un retour à un niveau de PIB comparable à 2019 anticipé pour mi-2022 pour l Europe en moyenne ; (b) des dynamiques de reprises différenciées en fonction des zones géographiques et des secteurs et (c) les effets et l extension du soutien public notamment aux secteurs les plus touchés et des plans et dispositifs pour accompagner l économie. L impact de la pandémie sur les perspectives à long terme des entreprises dans les secteurs touchés, et au-delà, est incertain et peut entraîner des charges importantes sur des expositions spécifiques, qui peuvent ne pas être pleinement prises en compte par les techniques de modélisation. Enfin, l exposition du Groupe à l augmentation du coût du risque pourrait provenir de sa participation aux programmes de prêts garantis par le gouvernement (au titre de son