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Document de référence et rapport fi nancier annuel 2018 - BNP PARIBAS294

5 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES PILIER 3

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Synthèse des risques annuels

Des ajustements apportés à la valeur comptable des portefeuilles de titres et d instruments dérivés de la Banque ainsi que de la dette de la Banque pourraient avoir un effet sur son résultat net et sur ses capitaux propres.

La valeur comptable des portefeuilles de titres et d instruments dérivés de la Banque et de certains autres actifs, ainsi que de la dette de la Banque dans son bilan, est ajustée à chaque date d établissement des États fi nanciers. La plupart des ajustements sont effectués sur la base des évolutions de la juste valeur des actifs ou de la dette de la Banque au cours d un exercice comptable, et les variations sont comptabilisées soit dans le compte de résultat soit directement dans les capitaux propres. Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, dans la mesure où elles ne sont pas compensées par des variations inverses de la valeur d autres actifs, affectent les résultats consolidés de la Banque et en conséquence son résultat net. Tout ajustement de la valeur comptable affecte les capitaux propres et en conséquence le ratio d adéquation des fonds propres de la Banque. Le fait que les ajustements à la juste valeur soient comptabilisés pour un exercice comptable donné ne signifi e pas que des ajustements complémentaires ne seront pas nécessaires pour les périodes suivantes.

Les notations de la Banque pourraient être dégradées et sa rentabilité pourrait en être sérieusement impactée.

Les notations de crédit ont un impact signifi catif sur la liquidité de la Banque. Une dégradation de la notation de crédit de la Banque pourrait nuire à sa liquidité et sa compétitivité. Cela pourrait également augmenter le coût de fi nancement de la Banque, limiter ses accès aux marchés de capitaux ou encore déclencher des obligations supplémentaires au titre de ses programmes d émissions de covered bonds ou de contrats fi nanciers de marché, de dérivés ou de couverture.

Par ailleurs, le coût de fi nancement à long terme non garanti de la Banque auprès d investisseurs de marché est également directement lié à ses spreads de crédit, qui à leur tour dépendent dans une certaine mesure de ses notations de crédit. Un accroissement des spreads de crédit peut signifi cativement augmenter le coût de fi nancement de la Banque. Les spreads de crédit changent en permanence en fonction du marché et connaissent des évolutions imprévisibles et hautement volatiles. Les spreads de crédit sont aussi infl uencés par la perception que le marché a de la solvabilité de la Banque. Enfi n, les spreads de crédit peuvent être affectés par les fl uctuations des coûts d acquisition des swap de crédit indexés sur les titres de créance du Groupe, qui sont infl uencés à la fois par la notation de ces titres mais aussi par un certain nombre de facteurs de marché échappant à tout contrôle de la Banque.

Une intensifi cation de la concurrence, par des acteurs bancaires et non bancaires, pourrait peser sur les revenus et la rentabilité de la Banque.

La Banque est confrontée à une vive concurrence, que ce soit en France ou dans d autres parties du monde où elle est présente, notamment l Europe et les États-Unis et cette concurrence pourrait s intensifi er du fait du mouvement de concentration dans le secteur des services fi nanciers ou du fait de l entrée de nouveaux acteurs dans le domaine des services de paiements et de fi nancement ou le développement des plateformes de fi nancement participatif (crowdfunding). En particulier, de nouveaux concurrents, soumis à une réglementation plus souple ou à des exigences moins fortes en matière de ratios prudentiels (fonds de dette, shadow banks) ou bénéfi ciant d économies d échelle, de synergies de données ou d innovations technologiques (opérateurs internet et mobiles, plateformes numériques, fi ntechs) pourraient être plus compétitifs en proposant des prix plus bas ou des services plus innovants. En outre, les nouveaux systèmes de paiement et crypto-monnaies, comme les bitcoins, et les

nouvelles technologies facilitant les processus de transactions, telles que les technologies blockchain, se sont développés ces dernières années. S il est diffi cile de prévoir les effets de ces technologies émergentes ainsi que la règlementation applicable, qui reste toujours à défi nir, leur usage pourrait néanmoins réduire les parts de marché de la Banque ou capter des investissements qui auraient pu être réalisés dans des technologies utilisées par des institutions fi nancières plus établies, comme la Banque. Si la Banque ne parvenait pas à préserver sa compétitivité en France ou sur ses autres grands marchés en proposant une palette de produits et de services innovante, attractive et rentable, elle pourrait perdre des parts de marché dans certains métiers importants, ou subir des pertes dans toutes ou certaines de ses activités. Il est également possible que l application d exigences renforcées aux établissements fi nanciers de taille signifi cative ou d importance systémique (notamment en matière de capital réglementaire et de limitations d activité), engendre des distorsions de concurrence préjudiciables aux intérêts des plus grandes institutions du secteur privé, telles que la Banque.

RISQUES LIÉS AUX OPÉ RATIONS DE LA BANQUE Les politiques, procédures et méthodes de gestion du risque mises en œuvre par la Banque pourraient l exposer à des risques non identifi és ou imprévus, susceptibles d occasionner des pertes signifi catives.

La Banque a investi des ressources substantielles pour élaborer des politiques, procédures et méthodes de gestion du risque et entend poursuivre ses efforts en la matière. Pour autant, les techniques et stratégies utilisées ne permettent pas de garantir une diminution effective du risque dans tous les environnements économiques et de marché. Ces techniques et stratégies pourraient également s avérer inopérantes face à certains risques, en particulier ceux que la Banque n aurait pas préalablement identifi és ou anticipés. La Banque pourrait avoir des diffi cultés à évaluer la solvabilité de ses clients ou la valeur de ses actifs si, en raison des perturbations sur les marchés telles que celles qui ont prévalu ces dernières années, les modèles et les approches utilisés ne permettaient plus d anticiper les comportements, les évaluations, les hypothèses et les estimations futures. Certains des indicateurs et outils qualitatifs que la Banque utilise pour gérer le risque s appuient sur des observations du comportement passé du marché. Pour quantifi er son exposition au risque, la Banque procède ensuite à une analyse, généralement statistique, de ces observations. Les procédures utilisées par la Banque pour évaluer les pertes liées à son exposition au risque de crédit ou la valeur de certains actifs sont fondées sur des analyses complexes et subjectives qui reposent notamment sur des prévisions concernant les conditions économiques et l impact que pourraient avoir ces conditions sur la capacité de remboursement des emprunteurs et la valeur des actifs. En période de perturbation sur les marchés, de telles analyses pourraient aboutir à des estimations inexactes et en conséquence mettre en cause la fi abilité de ces procédures d évaluation. Les outils et indicateurs utilisés pourraient livrer des conclusions erronées quant à la future exposition au risque, en raison notamment de facteurs que la Banque n aurait pas anticipés ou correctement évalués dans ses modèles statistiques, ou de la réalisation d un événement considéré comme extrêmement improbable par les outils et les indicateurs. Cela diminuerait la capacité de la Banque à gérer ses risques. En conséquence, les pertes subies pourraient s avérer nettement supérieures à la moyenne historique. Par ailleurs, les modèles quantitatifs de la Banque n intègrent pas l ensemble des risques. Certains risques font en effet l objet d une analyse plus qualitative qui pourrait s avérer insuffi sante et exposer ainsi la Banque à des pertes signifi catives et imprévues.