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Document de référence et rapport fi nancier annuel 2018 - BNP PARIBAS106

2 GOUVERNEMENT D ENTREPRISE ET CONTRÔLE INTERNE

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Le contrôle interne

La Fonction RISK a continué à faire évoluer son organisation afin d accompagner au mieux la transformation du Groupe. Cela se traduit notamment par une industrialisation renforcée, notamment avec le développement de plateformes opérationnelles mutualisées à Lisbonne et Mumbai. RISK a également contribué à la revue de bout en bout de processus clients afi n de les optimiser, tout en s assurant que le dispositif de contrôle soit au meilleur niveau. Par ailleurs, des initiatives ont été lancées avec des entreprises innovantes (« fi ntechs ») afi n d insérer des nouvelles technologies dans nos processus d octroi et de suivi de nos crédits.

En 2019, les principaux chantiers de la fonction RISK seront :

■ la livraison et la première phase du déploiement dans les métiers et fonctions du nouveau système d information relatif au risque opérationnel et l accompagnement des entités opérationnelles dans le cadre de ce déploiement ;

■ les travaux relatifs à la fi nalisation de la mise en place du dispositif de « Third Party Risk Management » ;

■ le renforcement du dispositif autour de la continuité d activité et de la gestion de crises, notamment pour les aspects liés aux risques technologiques ;

■ la poursuite du déploiement de la mission de RISK en tant que deuxième ligne de défense concernant la gestion des risques ESG ;

■ l accompagnement de la transformation des activités du Groupe, en faisant évoluer ses propres processus et en intégrant les nouvelles technologies visant à faire progresser le dispositif de gestion des risques du Groupe ;

■ la mise en place de nouveaux chantiers et/ou projets permettant de répondre pleinement aux attentes des régulateurs et superviseurs du Groupe.

Gestion des risques liés au changement climatique

Depuis l Accord de Paris de novembre 2015, le Groupe BNP Paribas a entrepris plusieurs démarches afi n d intégrer la gestion des risques liés au changement climatique et d accompagner la transition énergétique en ligne avec la trajectoire 2 °C.

Le Groupe a renforcé sa politique sectorielle sur le charbon afi n de ne plus fi nancer l extraction de charbon thermique, que ce soit via les projets miniers ou via les sociétés minières spécialisées dans le charbon sans stratégie de diversifi cation, ainsi que les projets de centrales électriques à base de charbon.

Il a également adopté une nouvelle politique sectorielle sur les hydrocarbures non conventionnels. Elle concerne les acteurs dont l activité principale est l exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et/ou de pétrole de schiste ou de sables bitumineux. Les projets majoritairement dédiés au transport et à l exportation de ces hydrocarbures ne sont plus fi nancés non plus. De plus, le Groupe exclut tous les fi nancements de projet d exploration ou de production de gaz ou de pétrole en Arctique.

Par ailleurs, les critères liés aux émissions de gaz à effet de serre ont été renforcés dans les politiques sectorielles et dans les politiques de crédit spécifi ques.

Chaque année, le Groupe calcule également son mix énergétique fi nancé. De plus amples informations sont disponibles dans l Engagement 3 décrit au sein du chapitre 7 du Document de référence. Des indicateurs à cet effet ont été intégrés dans le Risk Appetite Statement de BNP Paribas.

D autres travaux sont en cours afi n d identifi er sur un plus grand nombre de secteurs industriels les risques de transition auxquels le Groupe est exposé, de mesurer les émissions fi nancées (scope 3), et de les comparer à la trajectoire 2 °C.

Concernant les risques physiques, le Groupe travaille en interne mais également avec des organismes externes, afi n de développer des outils et des méthodologies qui permettraient d évaluer au mieux son exposition à ce type de risques sur son portefeuille de prêt et d investissement.

De manière plus globale, le Groupe a entrepris des démarches afi n de compléter le dispositif de gestion des risques climatiques, de manière à être en conformité avec les recommandations de la TCFD (Task force on Climate-related Financial Disclosure). Pour cela, il a notamment rejoint l initiative de banques placée sous l égide de l UNEP FI visant à la mise en œuvre de ces recommandations afi n d établir une méthodologie commune de stress tests des risques liés au changement climatique (risques de transition et risques physiques). Les premières méthodologies ont été publiées en avril 2018 (pour les risques de transition) et en juillet 2018 (pour les risques physiques).

De plus amples informations sur la gestion des risques liés au changement climatique se trouvent dans l Engagement 3 décrit au sein du chapitre 7 du Document de référence.

CONTRÔLE PÉRIODIQUE En 2018, l Inspection Générale a approfondi la mise en œuvre du Risk Assessment, issu du programme « RedesIGn » et conduit pour la première fois en 2017. Au cours de l exercice 2018 ont été de nouveau revues toutes les unités d audit (AUs) en capitalisant sur les réalisations de l année précédente : suite à certaines évolutions méthodologiques, les évaluations ont couvert plus de types de risques par AU ; les analyses transverses par Métiers/Filières ont été renforcées afi n d améliorer les contrôles de cohérence. Au fi nal, le profi l de Risque Résiduel d ensemble apparaît globalement stable en 2018 comparé à 2017.

Plus de 900 missions ont été réalisées en 2018, soit 96 % de l objectif de l année. Du fait des évolutions méthodologiques issues de RedesIGn et du Risk Assessment de 2017 les missions conduites en 2018 ont été ciblées et ont porté en priorité :

■ sur les AUs aux Risques Résiduels les plus élevés ou à cycle d audit réglementaire spécifi que ;

■ sur de nouvelles AUs, notamment celles qui ont été créées pour couvrir les plateformes de near-shoring ;

■ sur celles dont la couverture d audit passée avait été jugée insuffi sante et devait être complétée.

L Inspection Générale a complété son dispositif de pilotage par la réalisation en 2018 d un plan d audit pluriannuel. Ce plan a pour objectif d organiser la couverture de l ensemble du périmètre auditable avec une fréquence raisonnable, c est-à-dire en fonction de la criticité des AUs. La durée du cycle d audit ne peut pas excéder 5 ans en tout état de cause. Par convention, l année 2018 a été considérée comme la première année du cycle de 5 ans. L objectif était donc d arriver à couvrir l ensemble du périmètre d ici, au maximum, 2022.