Document de référence et rapport fi nancier annuel 2018 - BNP PARIBAS126
3 ACTIVITÉS ET ÉLÉMENTS COMPTABLES EN 2018
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Résultats par pôle/métier
Sur l ensemble de l année 2018, CIB conserve ses positions de leader en Europe où il se classe n° 3 ex aequo et maintient sa part de marché mondiale après un renforcement en 2017. Le pôle poursuit son développement sur les bases de clientèle cible, entrant en relation avec plus de 300 nouveaux groupes au niveau mondial depuis deux ans.
Le pôle évolue cependant dans un contexte de marché défavorable et ses revenus, à 10 829 millions d euros, baissent de 7,5 % par rapport à 2017 avec des évolutions contrastées entre les métiers.
Les revenus de Global Markets, à 4 727 millions d euros, sont en baisse de 15,4 % par rapport à 2017 avec un environnement peu favorable pour FICC(1) en Europe et des conditions particulièrement diffi ciles pour Equity and Prime Services en fi n d année. La VaR, qui mesure le niveau des risques de marché, est toujours à un niveau faible (25 millions d euros) mais augmente légèrement en fi n d année compte tenu de la hausse de la volatilité.
Les revenus de FICC(1), à 2 719 millions d euros, diminuent de 21,2 % par rapport à l année dernière. L activité de la clientèle est toujours faible sur les taux et le crédit en Europe du fait de la politique monétaire qui induit une faible volatilité et des taux très bas. Le métier enregistre en outre une mauvaise performance sur le change en particulier sur les marchés émergents. Il réalise en revanche de bonnes performances sur le marché primaire et sur les produits structurés. Il confi rme ainsi ses positions fortes sur les émissions obligataires (n° 1 pour l ensemble des émissions en euros et n° 9 pour l ensemble des émissions internationales) et progresse significativement sur certains segments (n° 3 sur le segment high-yield en Europe et n° 3 sur les émissions internationales d obligations vertes). Le métier poursuit la transformation digitale avec un bon développement sur les plateformes multi dealers où il se classe n° 1 en volume pour les swaps de taux en euros et n° 5 pour le change.
Les revenus d Equity and Prime Services, à 2 008 millions d euros, baissent pour leur part de 6 % avec notamment l impact de mouvement de marchés extrêmes en fi n d année sur la valorisation des inventaires et une perte sur la couverture des dérivés sur indices aux É tats-Unis. Le métier enregistre en revanche une progression de l activité clientèle sur les dérivés d actions et le prime brokerage.
Les revenus de Securities Services, à 2 152 millions d euros, augmentent de 10,1 % par rapport à 2017. Hors transfert de l activité de banque correspondante de Corporate Banking, ils sont en hausse de 8,7 % en lien avec la hausse des transactions ainsi que des actifs en conservation et sous administration (+ 4,3 % en moyenne par rapport à 2017), bénéfi ciant en outre de l impact positif de la réévaluation d une participation. Le métier
poursuit son excellente dynamique avec le gain de mandats signifi catifs (Carmignac, Intermediate Capital Group), la fi nalisation du partenariat stratégique avec Janus Henderson aux É tats-Unis et l acquisition de l activité de banque dépositaire de Banco BPM(2). Le métier met en œuvre sa transformation digitale avec plus de 40 processus automatisés en production et 30 en développement. Son expertise est reconnue avec le prix de Custodian of the Year aux CustodyRisk Global Awards 2018.
Les revenus de Corporate Banking, à 3 951 millions d euros, reculent de 5,1 % par rapport à 2017 mais progressent de 0,3 % hors plus- values réalisées au deuxième trimestre 2017, transfert de l activité de banque correspondante à Securities Services et impact de la politique de responsabilité environnementale(3). Le métier poursuit le développement des activités de transaction (cash management, trade fi nance) où il renforce ses positions de n° 1 en Europe et enregistre un bon développement en Asie. Il confi rme sa position de leader sur les crédits syndiqués (n° 1 dans la zone EMEA(4)). Les crédits, à 132 milliards d euros, sont en hausse de 1,0 % par rapport à 2017 et les dépôts, à 126 milliards d euros, baissent de 3,5 %. Le métier poursuit la mise en œuvre de la transformation digitale, sa plateforme en ligne pour les entreprises, Centric, comptant déjà près de 10 000 clients utilisateurs au 31 décembre 2018 (+ 1 500 par rapport à fi n 2017).
Les frais de gestion de CIB, à 8 163 millions d euros, baissent de 1,3 % par rapport à 2017 grâce aux mesures de réduction des coûts (221 millions d euros d économies en 2018) avec notamment la montée en charge des plateformes mutualisées, la mise en œuvre de processus digitalisés de bout en bout et l automatisation des opérations (plus de 180 processus en production).
Le résultat brut d exploitation de CIB est ainsi en baisse de 22,3 %, à 2 666 millions d euros.
Le coût du risque est toujours faible, à 43 millions d euros (81 millions d euros en 2017), les dotations aux provisions étant partiellement compensées par des reprises. Il se répartit entre Global Markets (19 millions d euros contre 15 millions d euros en 2017), Corporate Banking (31 millions d euros contre 70 millions d euros en 2017) et Securities Services (reprise nette de 7 millions d euros contre une reprise nette de 3 millions d euros en 2017).
CIB dégage ainsi un résultat avant impôt de 2 681 millions d euros, en baisse de 21,0 % par rapport à 2017, l impact du contexte de marché défavorable ayant été atténué par la baisse des coûts et la bonne maîtrise des risques.
(1) Fixed Income, Currencies and Commodities.
(2) Bouclage de l acquisition le 28 septembre 2018.
(3) Arrêt des fi nancements du gaz et pétrole de schiste et aux entreprises du tabac.
(4) Europe, Moyen-Orient, Afrique.