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Document de référence et rapport fi nancier annuel 2018 - BNP PARIBAS290

5 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES PILIER 3

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Synthèse des risques annuels

À des fi ns de négoce ou d investissement, la Banque prend des positions sur les marchés de dette, de devises, de matières premières et d actions, ainsi que sur des actions non cotées, des actifs immobiliers et d autres types d actifs, notamment via des contrats de produits dérivés. Une volatilité extrême de ces marchés, c est-à-dire l amplitude des variations de prix sur une période et un marché donnés, indépendamment du niveau de ce marché, pourrait avoir une incidence défavorable sur ces positions. La volatilité, si elle s avérait insuffi sante ou excessive par rapport aux anticipations de la Banque, pourrait également engendrer des pertes sur de nombreux autres produits utilisés par la Banque, tels que les swaps, les contrats à terme, les options et les produits structurés.

Dans la mesure où la Banque détient des actifs, ou des positions nettes acheteuses, sur l un de ces marchés, tout repli de celui-ci pourrait occasionner des pertes liées à la dépréciation de ces positions. À l inverse, si la Banque vendait des actifs à découvert ou détenait des positions nettes vendeuses sur l un de ces marchés, tout rebond de celui-ci pourrait, malgré les limites de risque et les systèmes de contrôle existants, exposer la Banque à des pertes potentiellement très importantes dans la mesure où elle devrait couvrir ses positions à découvert dans un marché haussier. De manière occasionnelle, la Banque pourrait constituer une position acheteuse sur un actif et une position vendeuse sur un autre actif, pour couvrir des opérations avec la clientèle et/ou dans l espoir de tirer avantage de la variation de la valeur relative de ces actifs. Si toutefois ces valeurs relatives évoluaient dans un sens ou d une manière contraire aux anticipations de la Banque, ou de telle manière que la Banque ne soit pas couverte, il serait possible que cette stratégie expose la Banque à des pertes. Dans la mesure où elles seraient substantielles, ces pertes pourraient obérer les résultats et la situation fi nancière de la Banque.

La Banque utilise un modèle « Value at Risk » (VaR) pour quantifi er son exposition aux pertes potentielles résultant des risques de marché. Elle réalise également des tests de résistance afi n de quantifi er son exposition potentielle dans des scénarios extrêmes. Toutefois, ces techniques reposent sur des méthodologies statistiques basées sur des observations historiques qui peuvent s avérer être des prédictions peu fi ables pour le futur. Par conséquent, l exposition de la Banque aux risques de marché dans des scénarios extrêmes pourrait être plus importante que les expositions anticipées par ces quantifi cations techniques.

Les revenus tirés des activités générant des commissions sont potentiellement vulnérables à une baisse des marchés.

Les conditions économiques et fi nancières affectent le nombre et la taille d opérations de marché de capitaux dans lesquelles la Banque intervient comme garant ou conseil fi nancier ou au titre d autres services de fi nancement et d investissement. Ces revenus, reposant notamment sur les frais de transaction rémunérant ces services, sont directement liés au nombre et à la taille des opérations dans le cadre desquelles la Banque intervient, et peuvent ainsi être affectés de manière signifi cative par les tendances économiques ou financières défavorables à ses clients et aux activités de fi nancement et d investissement. Par ailleurs, les commissions de gestion que la Banque facture à ses clients étant généralement calculées sur la valeur ou la performance des portefeuilles, toute baisse des marchés qui aurait pour conséquence de diminuer la valeur de ces portefeuilles ou d augmenter le montant des rachats, réduirait les revenus afférents aux activités de gestion d actifs, de dérivés d actions et de Banque Privée. Indépendamment de l évolution du marché, toute sous-performance des organismes de placement collectif de la Banque pourrait avoir pour conséquence une accélération des rachats et une diminution des souscriptions avec, en corollaire, une contraction des revenus afférents à l activité de gestion d actifs. La Banque a été confrontée à tout ou partie de ces effets pendant les différents

ralentissements significatifs des marchés financiers intervenus ces dernières années et pourrait être confrontée à des situations similaires lors de futurs ralentissements des marchés financiers qui peuvent survenir brutalement et de manière répétée.

Une baisse prolongée des marchés peut réduire la liquidité et rendre plus diffi cile la cession d actifs. Une telle situation peut engendrer des pertes signifi catives.

Dans certains des métiers de la Banque, en particulier Global Markets et la Gestion Actif-Passif, des fl uctuations prolongées des marchés, en particulier une baisse prolongée du prix des actifs, peuvent peser sur le niveau d activité ou réduire la liquidité sur le marché concerné. Cette situation peut exposer la Banque à des pertes significatives si celle-ci n est pas en mesure de solder rapidement ses positions éventuellement perdantes. Cela est particulièrement vrai des actifs qui sont intrinsèquement peu liquides. Certains actifs qui ne sont pas négociés sur une bourse de valeurs ou sur un marché réglementé, tels que certains produits dérivés négociés entre institutions fi nancières, sont généralement valorisés à l aide de modèles plutôt que sur la base de cours de marché. Compte tenu de la diffi culté de suivre l évolution du prix de ces actifs, la Banque pourrait subir des pertes signifi catives qu elle n avait pas prévues.

La Banque doit assurer une Gestion Actif-Passif adéquate afi n d éviter toute exposition à des pertes.

La Banque est exposée au risque que la maturité, le taux d intérêt ou la devise de ses actifs ne correspondent pas correctement à ceux de ses passifs. Pour un certain nombre des actifs de la Banque, les dates de paiement sont incertaines et si la Banque reçoit des revenus moins importants que ceux attendus à un moment donné, des fi nancements additionnels provenant du marché pourraient être requis afi n qu elle puisse exécuter ses obligations. Alors que la Banque se fi xe, dans le cadre de ses procédures de gestion des risques, des limites strictes concernant les écarts entre actifs et passifs, il ne peut être garanti que ces limites seront effi caces pour éliminer toutes les pertes potentielles résultant de l inadéquation entre ces actifs et passifs.

RISQUES LIÉS À LA RÉGLEMENTATION Des mesures législatives et réglementaires prises ces dernières années, en particulier en réponse à la crise financière mondiale, ainsi que des nouvelles propositions de loi, pourraient affecter de manière substantielle la Banque ainsi que l environnement fi nancier et économique dans lequel elle opère.

Des mesures législatives ou réglementaires sont entrées en vigueur ou pourraient être adoptées notamment en France, en Europe et aux États-Unis, en vue d introduire un certain nombre de changements, dont certains permanents, dans l environnement fi nancier. Ces mesures ont entraîné une mutation substantielle de l environnement dans lequel la Banque et d autres institutions fi nancières évoluent.

Parmi les mesures qui ont été ou pourraient être adoptées fi gurent :

■ l augmentation des ratios prudentiels de fonds propres, de solvabilité et de liquidité (en particulier pour les institutions fi nancières d importance systémique telles que la Banque) ainsi que la modifi cation des règles de pondération du risque et des modalités de l utilisation des modèles internes qui pourraient déboucher sur une hausse des exigences en capital ;

■ des restrictions visant l exercice par les banques commerciales de certaines activités considérées comme spéculatives qui sont interdites ou doivent être exercées au sein de fi liales dédiées (en particulier les