Document de référence et rapport fi nancier annuel 2018 - BNP PARIBAS288
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Synthèse des risques annuels
■ des perturbations économiques signifi catives (à l image de la crise fi nancière de 2008 ou celle de la dette souveraine européenne de 2011), pourraient avoir un impact signifi catif sur toutes les activités de la Banque, notamment si la perturbation était caractérisée par une absence de liquidité des marchés qui rendrait diffi cile, voire impossible, la vente de certains produits à leur valeur de marché ;
■ divers événements politiques et géopolitiques défavorables tels que des catastrophes naturelles, tensions géopolitiques (notamment des mesures protectionnistes), actes terroristes, troubles sociaux, cyber- attaques, confl its armés ou menaces de confl its et risques y afférents, seraient de nature à affecter de manière ponctuelle ou durable les conditions économiques dans lesquelles évoluent les établissements fi nanciers.
De nombreux facteurs, tels que l incertitude résultant de la décision du Royaume-Uni de quitter l Union européenne, et le contexte politique et économique de certains grands pays européens pourraient avoir des conséquences sur les économies et marchés fi nanciers européens en 2019. Les marchés américains pourraient par ailleurs être affectés par d autres facteurs, tels que des mesures de politique commerciale internationale, pouvant peser sur les marchés monétaires et fi nanciers globaux. Enfi n, les marchés asiatiques pourraient être impactés par des facteurs tels que le ralentissement continu ou aggravé de la croissance économique dans certains pays.
Le prix des actions a récemment subi une volatilité signifi cative, qui pourrait advenir de nouveau. En cas d augmentation signifi cative des taux d intérêt visant à mettre fi n aux politiques monétaires accommodantes, les marchés et la valeur des actifs à taux fi xe pourraient être sérieusement affectés. Par ailleurs, le prix du pétrole a été particulièrement volatil au cours des derniers mois, et pourrait être affecté par des facteurs géopolitiques imprévisibles dans des régions comme le Moyen-Orient ou la Russie.
Plus généralement, la volatilité croissante des marchés financiers pourrait avoir des conséquences adverses sur les positions de marché et d investissement de la Banque sur les marchés de la dette, des changes, des matières premières et des actions, et ses positions sur d autres investissements. Des perturbations sévères et une forte volatilité ont caractérisé les marchés au cours des dernières années et pourraient survenir à nouveau, exposant alors la Banque à des pertes signifi catives. De telles pertes pourraient s étendre à une grande diversité de transactions et instruments de marché et de couvertures, y compris les swaps, forward, futures, options et produits structurés. La volatilité des marchés fi nanciers rend diffi cile toute anticipation des tendances et mise en œuvre effective des stratégies de marché.
Il est difficile d anticiper les baisses de conjoncture économique et de déterminer les marchés qui seront significativement touchés. Si l économie, ou les conditions de marché en France ou ailleurs en Europe, ou bien les marchés fi nanciers dans leur globalité, venaient à se détériorer ou devenir de plus en plus volatils, cela pourrait avoir un impact signifi catif défavorable sur les opérations, les activités, les résultats et la situation fi nancière de la Banque.
Du fait du périmètre géographique de ses activités, la Banque pourrait être vulnérable aux contextes ou circonstances politiques, macroéconomiques ou fi nanciers d une région ou d un pays.
La Banque est exposée au risque pays, c est-à-dire au risque que les conditions économiques, fi nancières, politiques ou sociales d un pays étranger, notamment un pays dans lequel elle exerce une activité, affectent ses intérêts fi nanciers. La Banque surveille le risque pays et le prend en compte dans l évaluation à la juste valeur et le coût du risque enregistrés dans ses États fi nanciers. Cependant, un changement signifi catif dans
l environnement politique ou macroéconomique pourrait entraîner l enregistrement de charges additionnelles ou aboutir à des pertes plus importantes que les montants déjà inscrits dans ses États fi nanciers. En outre, des facteurs spécifi ques à une région ou à un pays dans lesquels la Banque opère pourraient rendre diffi cile l exercice de son activité et conduire à des pertes d exploitation ou des dépréciations d actifs.
Au 31 décembre 2018, le portefeuille de prêts commerciaux de la Banque était notamment composé de créances sur des emprunteurs situés en France à hauteur de 32 %, en Belgique et au Luxembourg à hauteur de 14 %, en Italie à hauteur de 10 %, dans les autres pays européens à hauteur de 19 %, en Amérique du Nord à hauteur de 13 %, et en Asie à hauteur de 6 %. Une dégradation des conditions économiques de ces pays ou régions aurait des répercussions particulièrement signifi catives sur la Banque. De plus, la Banque est exposée à des risques propres s agissant des pays non membres de l OCDE, et qui sont sujets à des incertitudes tel que l instabilité politique, l imprévisibilité législative et fi scale, l expropriation ainsi que d autres risques moins présents dans des économies plus développées.
L accès de la Banque au fi nancement et les coûts de ce fi nancement pourraient être affectés de manière défavorable en cas de résurgence des crises fi nancières, de détérioration des conditions économiques, de dégradation de notation, d accroissement des spreads de crédit des États ou d autres facteurs.
La crise fi nancière, la crise de la dette souveraine de la zone euro ainsi que l environnement macroéconomique global ont conduit, ces dernières années, de façon ponctuelle à une restriction de l accès au fi nancement des banques européennes et à une dégradation des conditions de ce fi nancement, en raison de plusieurs facteurs, notamment : l augmentation importante du risque de crédit perçu des banques, liée en particulier à l exposition à la dette souveraine, la dégradation de la notation affectant certains États et établissements fi nanciers et la spéculation sur les marchés de la dette. De nombreuses banques européennes, y compris la Banque, ont dû ponctuellement faire face à un accès plus diffi cile aux marchés obligataires pour investisseurs institutionnels et au marché interbancaire, ainsi qu à une augmentation générale de leur coût de fi nancement. En conséquence, le recours par les établissements fi nanciers aux facilités et lignes de liquidité de la BCE a ponctuellement augmenté de manière signifi cative. Si les conditions défavorables du marché de la dette venaient à réapparaître à la suite d une stagnation durable de la croissance, de la défl ation, d une résurgence de la crise fi nancière, de la crise de la dette souveraine ou de nouvelles formes de crises fi nancières ou pour des raisons liées au secteur fi nancier en général ou à la Banque en particulier, l effet sur la liquidité du secteur fi nancier européen en général et sur la Banque en particulier, pourrait être signifi cativement défavorable et avoir un impact négatif sur les résultats opérationnels de la Banque ainsi que sur sa situation fi nancière.
Un environnement prolongé de taux d intérêt bas comporte des risques systémiques inhérents et la sortie d un tel environnement comporte également des risques.
Depuis la crise fi nancière de 2008-2009, les marchés mondiaux ont été caractérisés par une période prolongée de taux d intérêt bas. Si cet environnement de taux d intérêt bas devait se prolonger, cela pourrait affecter la rentabilité de la Banque. Durant de telles périodes, les écarts de taux d intérêt tendent à se resserrer ; la Banque peut alors ne pas être en mesure d abaisser suffi samment les taux d intérêt sur ses dépôts de manière à compenser la baisse de revenus provenant des prêts consentis à des taux plus faibles. De plus, la Banque a fait et pourrait encore faire face à une hausse des remboursements anticipés et des refi nancements de prêts hypothécaires et autres prêts à taux fi xe consentis aux particuliers