Document de référence et rapport fi nancier annuel 2018 - BNP PARIBAS 287
5RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES PILIER 3
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Synthèse des risques annuels
FACTEURS DE RISQUE
Les grands types de risque auxquels le Groupe est exposé sont présentés ci-après. Ils peuvent être appréhendés au travers des actifs pondérés ou d autres indicateurs lorsque les actifs pondérés ne sont pas adaptés.
Le risque de crédit : le risque de crédit est défi ni comme la probabilité d une inexécution par un emprunteur ou une contrepartie de ses obligations vis-à-vis de la Banque conformément aux conditions convenues. L évaluation de cette probabilité de défaut et du taux de recouvrement du prêt ou de la créance en cas de défaut est un élément essentiel de l évaluation de la qualité du crédit. Les actifs pondérés spécifi ques à ce risque s élèvent à 504 milliards d euros au 31 décembre 2018. Conformément aux recommandations de l ABE, ce risque intègre également les risques sur les participations en actions y compris ceux liés aux activités d assurance (voir section 5.4).
Le risque opérationnel : le risque opérationnel est le risque de perte résultant de processus internes défaillants ou inadéquats (notamment ceux impliquant le personnel et les systèmes informatiques) ou d événements externes, qu ils soient délibérés, accidentels ou naturels (inondations, incendies, tremblements de terre, attaques terroristes ). Le risque opérationnel recouvre la fraude, les risques en lien avec les ressources humaines, les risques juridiques et de réputation, les risques de non-conformité, les risques fi scaux, les risques liés aux systèmes d information, la fourniture de services fi nanciers inappropriés (conduct risk), les risques de défaillance des processus opérationnels y compris les processus de crédit, ou l utilisation d un modèle (risque de modèle), ainsi que les conséquences pécuniaires éventuelles liées à la gestion du risque de réputation. Les actifs pondérés spécifi ques à ce risque s élèvent à 73 milliards d euros au 31 décembre 2018 (voir section 5.9).
Le risque de contrepartie : le risque de contrepartie est la manifestation du risque de crédit à l occasion d opérations de marché, d investissements, et/ou de règlements. Le montant de ce risque varie au cours du temps avec l évolution des paramètres de marché affectant la valeur potentielle future des transactions concernées. Les actifs pondérés spécifi ques à ce risque s élèvent à 27 milliards d euros au 31 décembre 2018 (voir section 5.6).
Le risque de marché : le risque de marché est le risque de perte de valeur provoqué par une évolution défavorable des prix ou des paramètres de marché. Les paramètres de marché sont, sans que cette liste soit exhaustive, les taux de change, les cours des valeurs mobilières et des matières premières négociables (que le prix soit directement coté ou obtenu par référence à un actif similaire), le prix de dérivés sur un marché organisé ainsi que tous les paramètres qui peuvent être induits de cotations de marché comme les taux d intérêt, les spreads de crédit, les volatilités ou les corrélations implicites ou d autres paramètres similaires. Les actifs pondérés spécifi ques à ce risque s élèvent à 20 milliards d euros au 31 décembre 2018 (voir section 5.7).
Le risque de titrisation du portefeuille bancaire : la titrisation est une opération ou un montage par lequel le risque de crédit associé à une exposition ou à un ensemble d expositions est subdivisé en tranches. Tout engagement pris dans le cadre d une structure de titrisation (y compris les dérivés et les lignes de liquidité) est considéré comme une exposition de titrisation. L essentiel de ces engagements est en portefeuille bancaire prudentiel. Les actifs pondérés spécifiques à ce risque s élèvent à 7 milliards d euros au 31 décembre 2018 (voir section 5.5).
Les risques liés aux impôts différés et à certaines participations dans des établissements de crédit ou financiers : les montants inférieurs aux seuils de déduction des fonds propres prudentiels génèrent des actifs pondérés qui s élèvent à 17 milliards d euros au 31 décembre 2018.
Le risque de liquidité : le risque de liquidité est le risque que la Banque ne puisse pas honorer ses engagements ou dénouer ou compenser une position en raison de la situation du marché ou de facteurs qui lui sont spécifi ques, dans un délai déterminé et à un coût raisonnable. Il traduit le risque de ne pas pouvoir faire face à des fl ux nets sortants de trésorerie y compris liés à des besoins en collatéral, sur l ensemble des horizons du court terme au long terme. Le risque spécifi que du Groupe peut être notamment appréhendé au travers du Ratio de Liquidité à Court terme (LCR) analysant la couverture des sorties nettes de trésorerie à 30 jours en scénario de stress (voir section 5.8).
De manière transversale, les risques auxquels le Groupe est exposé, peuvent provenir d un certain nombre de facteurs liés, entre autres, à l évolution de son environnement macro-économique, concurrentiel, de marché et réglementaire ou de facteurs liés à la mise en œuvre de sa stratégie, à son activité ou à ses opérations.
Ces facteurs de risque sont détaillés ci-dessous.
RISQUES LIÉS À L ENVIRONNEMENT MACROÉCONOMIQUE Le contexte économique et fi nancier défavorable a eu par le passé, et pourrait avoir à l avenir, un impact sur la Banque et les marchés dans lesquels elle opère.
Dans l exercice de ses activités, la Banque est exposée à l évolution des marchés fi nanciers et plus généralement, à l évolution de la conjoncture économique en France, en Europe et dans le reste du monde. Une détérioration des conditions de marché sur lesquels la Banque intervient et de l environnement économique pourrait avoir une ou plusieurs des conséquences suivantes :
■ un contexte économique défavorable pourrait se répercuter sur les activités et opérations des clients de la Banque, en réduisant la demande de crédits et le volume des opérations, en renforçant le taux de défaut sur les emprunts et autres créances clients ;
■ une baisse du cours des titres obligataires, actions et matières premières pourrait impacter plusieurs activités de la Banque, notamment ses activités de marché, de banque d investissement ainsi que de gestion d actifs ;
■ les politiques macro-économiques adoptées en réponse à la conjoncture économique, existante ou anticipée, pourraient avoir des effets imprévus et potentiellement avoir des conséquences sur les paramètres de marché, tels que les taux d intérêt et les taux de change qui, à leur tour, pourraient impacter les activités de la Banque les plus exposées aux risques de marché ;
■ la perception favorable de la conjoncture économique, globale ou sectorielle, pourrait aboutir à la formation de bulles spéculatives sur certains actifs ce qui pourrait augmenter les conséquences résultant des corrections issues d une dégradation d une telle conjoncture ;