Document de référence et rapport fi nancier annuel 2018 - BNP PARIBAS 289
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Synthèse des risques annuels
et aux entreprises, les clients cherchant à tirer parti de la baisse des coûts d emprunt. Ceci, cumulé à l octroi de nouveaux prêts à des faibles taux d intérêt, a entraîné et pourrait entrainer à nouveau une baisse du taux d intérêt moyen du portefeuille de prêts de la Banque causant ainsi une baisse du revenu net d intérêts qu elle retire de ses activités de prêt. En outre, un environnement persistant de taux d intérêt bas peut également avoir pour effet d aplanir la courbe des taux sur le marché en général, ce qui pourrait réduire la prime générée par la Banque se rapportant à ses activités de fi nancement. Un tel aplanissement de la courbe des taux pourrait également inciter les institutions fi nancières à s engager dans des activités plus risquées en vue d atteindre les niveaux de rendement escomptés, ce qui serait de nature à augmenter la volatilité globale du marché. Des taux bas peuvent affecter la rentabilité des activités d assurances de la Banque, qui pourrait ne pas être en mesure de générer des retours sur investissement suffi sants pour être attractif par rapport à d autres investissements. Des taux bas pourraient en outre affecter les commissions facturées par les fi liales de la Banque spécialisées dans la gestion d actifs sur les marchés monétaires ou d autres produits à taux fi xe. Une réduction des spreads de crédit et une diminution des revenus générés par les activités de banque de détail, résultant d une baisse des taux du portefeuille de créances de la Banque, pourraient enfi n affecter la profi tabilité de ses opérations de banque de détail.
Inversement, la fi n d une période prolongée de taux d intérêt bas, en particulier en raison d un resserrement de la politique monétaire, comporte aussi des risques. Dans ce contexte, la Réserve Fédérale des États-Unis procède actuellement à un resserrement de sa politique monétaire et la BCE a annoncé en décembre 2018 la fi n de sa politique accommodante de rachat d actifs (quantitative easing), ce qui pourrait conduire à une augmentation des taux directeurs dans le futur. Une augmentation des taux directeurs entraînerait a priori une diminution de la valeur de tout portefeuille de créances ou actifs à taux fi xe comportant des taux moins élevés. Si les stratégies de couverture du Groupe s avèrent ineffi caces ou ne fournissent qu une couverture partielle contre cette diminution de valeur, la Banque pourrait subir des pe rtes. Tout resserrement plus prononcé ou plus rapide que prévu pourrait avoir un impact négatif sur la reprise économique. Concernant les fi nancements octroyés par la Banque, ceci pourrait en particulier mettre à l épreuve la résistance du portefeuille de prêts et d obligations de la Banque, et le cas échéant conduire à une augmentation des créances douteuses et des cas de défauts. De manière plus générale, la fi n des politiques monétaires accommodantes (notamment l injection de liquidité provenant d achats d actifs par les banques centrales) pourrait conduire à des corrections importantes de certains marchés ou catégories d actifs (par exemple, les sociétés et emprunteurs souverains ne bénéfi ciant pas d une notation investment grade, certains marchés actions et immobiliers) qui ont particulièrement bénéfi cié (notamment par des primes de risques très faibles par rapport aux moyennes historiques) d un environnement prolongé de taux d intérêt bas et d une importante liquidité. Ces corrections pourraient se propager à l ensemble des marchés fi nanciers, du fait notamment d une hausse importante de la volatilité.
RISQUES LIÉS À L ENVIRONNEMENT DE MARCHÉ Toute variation signifi cative des taux d intérêt est susceptible de peser sur les revenus ou sur la rentabilité de la Banque.
Le montant des revenus nets d intérêts encaissés par la Banque sur une période donnée infl ue de manière signifi cative sur les revenus et la rentabilité pour cette période. Les taux d intérêt sont affectés par de nombreux facteurs sur lesquels la Banque n a aucune emprise, tels que
le niveau de l infl ation et les politiques monétaires des États et certaines décisions concernant des taux de l épargne réglementée. L évolution des taux d intérêt du marché pourrait affecter différemment les taux d intérêt appliqués aux actifs porteurs d intérêt et les taux d intérêt payés sur la dette. Toute évolution défavorable de la courbe des taux pourrait diminuer les revenus nets d intérêts des activités de prêt. En outre, une augmentation des taux d intérêt sur les fi nancements à court terme de la Banque et le non-adossement des échéances sont susceptibles de peser sur sa rentabilité.
La solidité financière et le comportement des autres institutions fi nancières et acteurs du marché pourraient avoir un effet défavorable sur la Banque.
La capacité de la Banque à effectuer des opérations de fi nancement ou d investissement ou à conclure des transactions portant sur des produits dérivés pourrait être affectée par la solidité fi nancière des autres institutions fi nancières et acteurs du marché. Les établissements fi nanciers sont étroitement interconnectés, en raison notamment de leurs activités de négoce, de compensation, de contrepartie et de fi nancement. Par conséquent, la défaillance d un ou plusieurs établissements fi nanciers, voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements fi nanciers ou l industrie fi nancière de manière plus générale, pourraient conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et pourraient à l avenir conduire à des pertes ou défaillances supplémentaires. La Banque est exposée, de manière directe et indirecte, à de nombreuses contreparties fi nancières telles que des chambres de compensation, des prestataires de services d investissement, des banques commerciales ou d investissement, des fonds communs de placement, des fonds alternatifs, ainsi que d autres clients institutionnels, avec lesquels elle conclut de manière habituelle des transactions. La Banque pourrait également être exposée aux risques liés à l implication croissante dans le secteur fi nancier d acteurs peu ou non ré glementés et à l introduction de nouveaux types d opérations peu ou non ré glementés (par exemple, fonds non régulés, plateformes de négociation ou plateformes de fi nancement participatif). Le risque de crédit et de contrepartie serait exacerbé si les actifs détenus en garantie par la Banque ne pouvaient pas être cédés ou si leur prix ne permettait pas de couvrir l intégralité de l exposition de la Banque au titre des prêts ou produits dérivés en défaut ou encore, dans le cas d une défaillance d un acteur des marchés fi nanciers signifi catif tel qu une contrepartie centrale. À cet égard, il convient de noter que les changements réglementaires qui imposent la compensation obligatoire des instruments dérivés négociés de gré à gré (produits dits over-the-counter ou OTC) standardisés par des contreparties centrales, ont augmenté l exposition des acteurs des marchés fi nanciers à ces contreparties centrales.
En outre, les fraudes ou malversations commises par les acteurs des marchés fi nanciers peuvent avoir un effet signifi catif défavorable sur les institutions fi nancières en raison notamment des interconnexions entre les institutions opérant sur les marchés fi nanciers. La fraude commise par Bernard Madoff révélée en 2008, qui a conduit un certain nombre d institutions fi nancières, dont la Banque, à annoncer des pertes ou des expositions signifi catives, en est un exemple. La Banque demeure l objet de diverses demandes contentieuses en lien avec l affaire Madoff ; voir note 8.b Passifs éventuels : procédures judiciaires et d arbitrage de ses États fi nanciers consolidés pour l exercice clos le 31 décembre 2018.
Les pertes pouvant résulter des risques susmentionnés pourraient peser de manière signifi cative sur les résultats opérationnels de la Banque.
Les fl uctuations de marché et la volatilité exposent la Banque au risque de pertes substantielles dans le cadre de ses activités de marché et d investissement.