02 LA LETTRE DES ACTIONNAIRES - SEPTEMBRE 2020
UNE PLATEFORME DIVERSIFIÉE, MOBILISÉE AU SERVICE DE L ÉCONOMIE Chers actionnaires,
Dans le contexte du confinement lié à la crise sanitaire, le Groupe BNP Paribas a mobilisé ses ressources et ses expertises pour organiser plus de 250 milliards d euros de financements dans le monde1 dont 166 milliards d euros en Europe1,2. Plus de 90 milliards d euros1 de crédits ont été arrangés et syndiqués auprès de banques et d investisseurs institutionnels ; plus de 150 milliards d euros1 d obligations ont été émis et placés auprès d investisseurs, de même que près de 10 milliards d euros d actions. BNP Paribas a ainsi participé à 70 % de l ensemble des crédits syndiqués et à 53 % de l ensemble des émissions obligataires en zone EMEA depuis mi-mars1,3. Le Groupe a aussi aidé les autorités publiques à déployer leurs mesures d aide aux entreprises, notamment les prêts garantis par les États : plus de 90 000 prêts garantis ont été accordés à fin juin dans les réseaux de banque de détail de la Banque. Répondant aux besoins spécifiques de l économie dans la période de crise, certains métiers, au sein notamment de Corporate Banking, de Global Markets ou des réseaux de Domestic Markets et d International Financial Services, présentent un niveau d activité exceptionnel. Les mesures sanitaires ont néanmoins eu un impact négatif sur le Groupe avec une baisse des activités de flux et une moindre production de crédits. Au total, le produit net bancaire, à 22,6 milliards d'euros, progresse de 0,9 % par rapport au premier semestre 2019. Dans les pôles opérationnels, les revenus sont en hausse de 1,1 %, enregistrant : une baisse de 3,2 % dans Domestic Markets4 où
l impact des taux bas dans les réseaux et de la crise sanitaire n est que partiellement compensé par la
hausse des volumes et la poursuite de la croissance des métiers spécialisés ;
une diminution de 5,4 % dans International Financial Services en lien notamment avec l impact des taux bas sur les réseaux, de la baisse d activité liée à la crise sanitaire ainsi que de la baisse des marchés financiers ;
une croissance de + 15,9 % pour CIB avec une progression dans ses trois métiers.
Les frais de gestion du Groupe, à 15,5 milliards d'euros, sont en nette baisse de 2,4 % par rapport au premier semestre 2019, permettant de dégager un effet de ciseaux positif. Les frais de gestion des pôles opérationnels sont stables : ils sont en baisse de 1,5 % pour Domestic Markets avec une diminution plus marquée dans les réseaux5 ( - 2,5 % ) ; ils baissent de 1,3 % pour International Financial Services grâce au déploiement des plans d économie de coûts ; ils augmentent de 3,4 %, en lien avec le développement de l activité, chez CIB où l effet de ciseaux est largement positif ( + 12,5 points ).
Le coût du risque s établit à 66 points de base des encours de crédit à la clientèle, en augmentation par rapport à son niveau bas du premier semestre 2019 du fait notamment de l impact du provisionnement « ex-ante » pour pertes attendues en lien avec la crise sanitaire. Au total, le résultat net part du Groupe s élève à 3,6 milliards d'euros, en baisse de 18,4 % par rapport au premier semestre 2019. La rentabilité annualisée des fonds propres tangibles non réévalués6 est ainsi égale à 8,7 % et reflète la bonne résistance des résultats dans un contexte fortement marqué par la crise sanitaire.
ÉDITORIAL
Jean-Laurent Bonnafé Administrateur Directeur Général
Jean Lemierre Président
1. Source : Dealogic au 30 juin 2020, bookrunner, montant proportionnel. 2. Zone EMEA : Europe, Moyen-Orient, Afrique. 3. Pourcentage du montant total. 4. Intégrant 100 % des Banques Privées des réseaux domestiques ( hors effets PEL/CEL ). 5. BDDF, BNL bc et BDDB. 6. Avec mise en réserve du résultat 2019.