BNP PARIBAS MOBILISÉ DANS LA CRISE SANITAIRE La Banque est entrée dans cette crise forte d un modèle diversifié et résistant, avec une structure financière solide, une diversification structurelle des risques et des revenus et une gestion des risques exigeante. La relation de long terme avec les clientèles est au cœur de son modèle et intègre l utilisation de solutions digi- tales performantes particulièrement utiles dans les circonstances présentes.
BNP Paribas, en tant qu acteur d un ser- vice essentiel, a mobilisé ses forces et ses équipes pour accompagner les par- ticuliers, entreprises et institutionnels ; ainsi : le Groupe a immédiatement mis en
place les mesures sanitaires adéquates pour préserver la santé de ses colla- borateurs et assurer pleinement les services essentiels à la continuité du fonctionnement de l économie ; il a renforcé les capacités de ses réseaux informatiques et les moyens de cyber- sécurité ;
tous les métiers et toutes les zones géographiques se sont mobilisés pour déployer les solutions nécessaires au soutien des acteurs économiques et de la société civile, notamment dans le cadre des schémas de prêts garantis par les États ;
le Groupe a manifesté son engagement avec un plan mondial de dons d ur- gence de plus de 55 millions d euros en faveur des hôpitaux, des populations fragiles et de la jeunesse et de plus de 100 millions d euros d investissement pour aider les ETI, PME et le secteur de la santé.
UNE EXCELLENTE DYNAMIQUE DU TRIMESTRE IMPACTÉE PAR UNE CRISE SANITAIRE SANS PRÉCÉDENT Au terme d un trimestre en ligne avec les objectifs 2020 de BNP Paribas, les développements de la crise sanitaire ont eu divers impacts négatifs sur les résultats du premier trimestre 2020 : d une part, un impact sur le coût du
risque à hauteur de - 502 millions d euros principalement au titre du pro- visionnement « ex-ante » de pertes attendues à l avenir ;
d autre part, deux impacts spécifiques au 1er trimestre 2020 sur le produit net bancaire à hauteur de - 568 millions d euros :
- la perte de revenus à hauteur de - 184 millions d euros1 chez Equity & Prime Services (Global Markets) en- traînée par les restrictions apportées par les autorités européennes sur le versement de dividendes 2019,
- l impact de la valorisation au 31 mars 2020 (réversible au fur et à mesure que les marchés boursiers se stabiliseront) de certains portefeuilles comptabilisés en valeur de marché du métier Assu- rance à hauteur de - 384 millions d euros.
Dans ce contexte, le produit net ban- caire, à 10,9 milliards d euros, baisse de 2,3 % par rapport au premier trimestre 2019. Hors les deux impacts spécifiques mentionnés ci-dessus, il serait en hausse de + 2,8 % par rapport au premier tri- mestre 2019. Les frais de gestion du Groupe, à 8,2 mil- liards d euros, sont en nette baisse de 3,5 % par rapport au premier trimestre 2019. Hors effet des taxes soumises à IFRIC 21, les frais de gestion sont en baisse de 4,4 %. Le coût du risque, à 1,4 milliard d euros, s établit à 67 points de base des encours de crédit à la clientèle, y compris l im- pact spécifique de la crise sanitaire pour 23 points de base. Au total, le résultat net part du Groupe s élève à 1,3 milliard d euros, en baisse de 33,2 % par rapport au premier tri- mestre 2019. Corrigé des trois impacts de la crise sanitaire détaillés ci-dessus, le résultat net part du Groupe s élèverait à 2,05 milliards d euros (soit + 6,7 % par rapport au résultat net part du Groupe au premier trimestre 2019).
La rentabilité des fonds propres tan- gibles non réévalués est de 8,0 % et reflète l impact du contexte sans précé- dent lié à la crise sanitaire. Le Groupe a démontré au cours de ce premier tri- mestre être en ligne avec les objectifs donnés pour 2020. Dans les pôles opérationnels, le produit net bancaire baisse de 3,1 %, mais pro- gresse de 2 % hors impacts spécifiques de la crise sanitaire, avec : - 1,2 % dans Domestic Markets2 où
l impact persistant des taux bas dans les réseaux de la zone euro n est pas complètement compensé par la pour- suite de la croissance des métiers spé- cialisés ;
- 5,4 % dans International Financial Services (+ 3,6 % hors l impact spéci- fique comptable de la crise sanitaire sur les revenus d Assurance) ;
- 1,9 % dans CIB (+ 4,3 % hors l impact spécifique de la crise sanitaire sur les revenus de Global Markets).
Hors effets des taxes soumises à IFRIC 21, les frais de gestion des pôles opéra- tionnels baissent de 1,4 % par rapport au premier trimestre 2019, enregistrant un effet de ciseaux positif hors crise sanitaire de + 3,4 % ; par pôle et hors effets des taxes soumises à IFRIC 21, on observe que les frais de gestion : sont en baisse de 2,3 % chez Domestic
Markets ; l effet de ciseaux est positif de 1,1 point ;
augmentent de 2,2 % pour International Financial Services accompagnant le développement des activités, soit + 1,4 point d effet de ciseaux ;
baissent de 4,7 % chez CIB en lien no- tamment avec la poursuite des plans d économies de coûts, pour un effet de ciseaux de + 9 points.
Au 31 mars 2020, le ratio « Common Equity Tier 1 » s élève à 12,0 % du fait notamment des effets de la crise sani- taire. Le ratio de levier3 s établit à 3,9 %. La réserve de liquidité du Groupe, ins- tantanément mobilisable, est de 339 milliards d euros.
L actif net comptable tangible4 par action s élève à 69,7 euros soit un taux de crois- sance annuel de 7,2 % depuis le 31 dé- cembre 2008 illustrant la création de valeur continue au travers du cycle.
1. Ce montant n incluant pas les effets des baisses de dividendes librement décidées par les sociétés compte tenu du nouvel environnement économique. 2. Intégrant 100% des Banques Privées des réseaux domestiques (hors effets PEL/CEL). 3. Calculé conformément à l acte délégué de la Commission Européenne du 10 octobre 2014 4. Réévalué.
Jean-Laurent Bonnafé Administrateur, Directeur Général
JUIN 2020 LA LETTRE DES ACTIONNAIRES 03